RAPPORT GENERAL DE LA CRPDG 2017
RAPPORT GENERAL DE LA CRPDG 2017 Les 13 et 14 octobre 2017 s’est tenue à l’Université Peleforo Gon COULIBALY (UPGC) de Korhogo en République de Côte d’Ivoire, la Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs généraux (CRPDG) des institutions d’enseignement supérieur (IES) membres du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). Cette conférence, placée sous le parrainage de Son Excellence Monsieur Amadou GON COULIBALY, Premier Ministre de la république de Côte d’Ivoire et sous la présidence du Pr Ramata BAKAYOKO/LY, Ministre ivoirienne de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a connu la participation des représentants de dix-neuf universités publiques membres et de cinq universités invitées de l’espace UEMOA. Elle a également connu la participation de structures partenaires que sont l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) à travers son antenne de Côte d’Ivoire, l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à travers son bureau régional de Dakar et le réseau d’éducation et de recherche en Afrique centrale et de l’Ouest (WACREN). La liste de présence est jointe en annexe.
Cette conférence a été placée sous le thème « l’enseignement à distance dans l’espace REESAO: enjeux et perspectives ».
Le présent rapport général qui fait la synthèse des différentes étapes de la conférence s’articule autour des points suivants : la cérémonie d’ouverture (i), les communications (ii), les réunions de la CRPDG (iii) et la cérémonie de clôture (iv).I - De la cérémonie d'ouverture
II- Des communications
III- Des réunions de la CRPDG
IV - De la cérémonie de clôture
I - De la cérémonie d'ouverture
La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par les allocutions du Chef de canton de Korhogo, du Maire de la commune, du Président de l’UPGC, du représentant du Directeur du bureau régional de l’UNESCO à Dakar, du représentant du Commissaire de l’UEMOA en charge de l’enseignement supérieur, du Président du REESAO qui a aussi lu mot du commissaire de l’UEMOA en charge du développement humain, de Madame le Ministre et du représentant du Premier Ministre.
Dans son allocution, le Chef de canton de Korhogo, M. Issa COULIBALY, a placé l’organisation de la conférence sous la protection des mânes de Korhogo et a souhaité plein succès à cet important évènement.
En prenant la parole au nom du Maire de Korhogo Son Excellence Monsieur Amadou Gon COULIBALY, son représentant Monsieur Emile SORO a souhaité la bienvenue aux illustres hôtes que sont madame le Ministre et la délégation qui l’accompagne ainsi qu’aux délégations venues d’autres pays pour prendre part à cette rencontre. Il a ensuite remercié Madame le Ministre pour sa présence distinguée qui démontre encore une fois son engagement à faire de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire, une référence au plan international.
Il a salué au passage la présence distinguée des autorités administratives locales, avec à leur tête Monsieur le Préfet de la Région du Poro. Il a rappelé dans son message qu’aucun développement ne peut se faire sans une population bien formée. C’est pour cela qu’il se réjouit de la tenue de cette conférence à Korhogo. C’est sur ces mots qu’il a terminé son allocution.
Dans son allocution, le Président de l’Université Peleforo Gon COULIBALY (UPGC), le Pr Adama COULIBALY, hôte de la conférence, a traduit toute la joie et toute l’émotion qui animent la communauté universitaire de Korhogo d’accueillir dans le cadre de la session 2017 de leur conférence annuelle, ce panel de Recteurs, Présidents et Directeurs généraux d’institutions d’enseignement supérieur membres du REESAO et aussi un parterre de hautes personnalités politiques, administratives et coutumières. Il a remercié les plus hautes autorités ivoiriennes non seulement pour le soutien à la tenue de cette conférence mais aussi pour tous les efforts consentis pour que le système d’enseignement supérieur de la Côte d’Ivoire retrouve son lustre d’antan.
L’UPGC, a-t-il rappelé, a été créée le 10 octobre 2012, dans le cadre de la politique de décentralisation des universités en Côte d’Ivoire. Elle a intégré le REESAO pour bénéficier d’un large éventail d’expériences et de partenariats. Toutefois, dans la mise en œuvre du LMD, elle reste confrontée, à l’image des autres universités sœurs de la Côte d’Ivoire et de la sous-région, à de multiples défis que sont l’insuffisance des ressources humaines, financières et matérielles, la baisse de l’efficacité, de la qualité et de la pertinence des formations et de la recherche et à la massification.
Aussi, face à ces multiples défis, il a salué la revitalisation du REESAO, cet outil de mutualisation et d’intégration, à travers les grandes rencontres tenues à Dakar, Niamey et Ouagadougou. La présente rencontre, à Korhogo, qui va s’appesantir sur le thème « l’enseignement à distance dans l’espace REESAO: enjeux et perspectives », permettra de bénéficier des expériences de mise en œuvre des universités virtuelles au Sénégal et en Côte d’Ivoire.
Il a conclu en espérant que ce thème constituerait une réponse aux problèmes déjà évoqués et permettrait l’intégration des TIC dans un domaine donné comme celui de l’enseignement supérieur, un des premiers facteurs de modernisation et de développement.
Succédant au Président de l’UPGC, le représentant du Directeur du Bureau de l’UNESCO à Dakar, Dr Youssouf OUATTARA, a tout d’abord indiqué que l’intensification de la mondialisation, les défis de la transformation des économies, de développement et d’émergence des pays d’Afrique de l’Ouest, l’évolution rapide des marchés locaux et mondiaux, la croissance démographique soutenue et la forte demande de la population en éducation et en qualification, la nécessité pour les citoyens de posséder les savoirs, les connaissances et compétences requis pour être des acteurs de la transformation positive de leur société et contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable exercent une pression sans précédent sur le système de l’éducation des pays et exigent de l’enseignement supérieur une dimension nouvelle.
A ce titre, a-t-il indiqué, l’UNESCO appuie les efforts nationaux visant à renforcer l’inclusion et un développement plus équitable et durable en contribuant à l’accomplissement de l’agenda 2030 en particulier de l’objectif n°4 de développement durable c’est-à-dire de faire en sorte que d’ici 2030, les femmes et les hommes aient tous accès dans les conditions d’égalité à un enseignement technique, professionnel et tertiaire y compris universitaire de qualité et à un coût abordable. C’est pourquoi, il a invité les recteurs, présidents et directeurs généraux des IES du REESAO à accompagner l’élan de ratification de la convention d’Addis-Abeba ou convention d’Arusha modifiée sur la reconnaissance des diplômes, certificats, titres, grades et autres études universitaires par leurs pays. En outre, il a indiqué que son institution appuie les réseaux, associations et groupement des universités qui permettent de porter les actions et de traduire en actes les orientations des politiques de l’enseignement supérieur. Aussi, au regard de sa nature, le REESAO constitue pour l’UNESCO un des partenaires de choix pour le développement de l’enseignement supérieur en Afrique et une plateforme d’échanges d’expertises, de bonnes pratiques, d’innovations et d’entraide entre universités confrontées aux mêmes défis de gouvernance, de renforcement de la qualité et de financement de l’enseignement supérieur et de pertinence des formations délivrées.
Par ailleurs, son institution a tenu à ce que le REESAO soit associé à la mise en œuvre des activités d’Assurance qualité de l’enseignement supérieur dans la sous-région et qu’il participe au groupe régional de coordination de l’ODD4 pour l’Afrique de l’Ouest et du centre managé par le Bureau de l’UNESCO à Dakar.
Pour terminer, il a indiqué que son institution continuera de soutenir et de renforcer le partenariat avec le REESAO à travers ses différentes activités.
Le discours du Commissaire de l’UEMOA en charge de l’enseignement supérieur, le Pr Filiga Michel SAWADOGO, a été prononcé par le Président du REESAO. A travers ce discours, l’UEMOA reconnait la précieuse contribution du REESAO à la mise en œuvre de la réforme LMD et entend pérenniser les efforts de soutien qu’elle a apporté au REESAO durant la dernière décennie.
Dans sa propre allocution, le Président du REESAO a adressé ses remerciements aux plus hautes autorités de la République de Côte d’Ivoire, en particulier à Son Excellence Monsieur Amadou Gon COULIBALY, Premier Ministre, parrain de la CRPDG représenté par son Conseiller spécial en charge de l’éducation et de la recherche, Pr Adama DIAWARA et Madame Ramata BAKAYOKO/LY, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a également remercié le Président de l’Université Peleforo Gon COULIBALY, Pr Adama COULIBALY et ses collègues des universités publiques de Côte d’Ivoire pour l’organisation de cet important colloque pour la vie du REESAO. Il a enfin remercié ses collègues membres du REESAO, les communicateurs, le comité d’organisation et les structures partenaires que sont l’AUF, le CAMES, l’UEMOA, l’UNESCO et le WACREN.
Le Président du REESAO a ensuite rappelé le thème « l’Université au service du développement » de la CRPDG 2016 dont le développement des sous-thèmes a permis d’aboutir à la conclusion que l’Université du futur sera essentiellement virtuelle. Cela a conduit les participants à cette CRPDG 2016 à placer la présente sous le thème « l’enseignement à distance dans l’espace REESAO: enjeux et perspectives ». Pour le Président, en plaçant la CRPDG 2017 sous ce thème, le REESAO entend faire de l’enseignement à distance une alternative de formation crédible et non une solution à l’inadéquation entre les effectifs et les infrastructures pédagogiques. Pour lui, cela passe nécessairement par la résorption de la fracture numérique. D’où l’urgence de l’adhésion des Etats de l’espace à l’initiative WACREN.
Il a également rappelé les objectifs du REESAO et indiqué que les conclusions des travaux sont attendues par les plus hautes autorités de l’espace REESAO.
Il a en outre souhaité que Madame le Ministre soit le défenseur du REESAO auprès de ses collègues de l’enseignement supérieur de l’espace UEMOA et qu’une directive soit prise par cette dernière pour la mise en œuvre des conclusions de la CRPDG 2016 à l’image de celle qui a permis la mise en œuvre de la réforme LMD.
Il a terminé son allocution en espérant que les échanges à la présente CRPDG aboutissent à des conclusions dont la mise en œuvre boosterait l’enseignement à distance dans l’espace REESAO.
Après avoir souhaité la bienvenue à Korhogo aux participants à la CRPDG du REESAO, Madame le Ministre a remercié le Premier Ministre pour avoir accepté de parrainer cette rencontre scientifique de haut niveau et pour son inestimable appui à l’organisation de cette rencontre, les Ministres qui, au nom de la solidarité gouvernementale et de l’importance de l’événement se sont fait représenter montrant ainsi l’intérêt qu’ils accordent à la qualité de notre système éducatif. Elle a ensuite remercié les Recteurs, les Présidents d’Université et les Directeurs Généraux des Grandes Ecoles ou leurs représentants qui ont effectué le déplacement à Korhogo en particulier les présidents et recteurs des Universités du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo. Elle a enfin remercié le chef du Canton et toute la chefferie de Korhogo, les autorités locales notamment le Préfet, le Maire, les députés et le président du Conseil régional.
Elle a rappelé que le présent colloque s’inscrit parfaitement dans la vision du Président de la République qui fait de l’Enseignement Supérieur de qualité une condition sine qua non du développement de la Côte d’Ivoire. C’est à cette condition que le Gouvernement, sous l’autorité du Premier Ministre s’est engagé dans un contexte de réforme, de massification des universités et d’insuffisances de ressources humaines et d’infrastructures d’accueil, à intégrer les TIC dans l’enseignement supérieur conformément aux exigences de la réforme LMD.
Elle a mis l’accent sur le défi majeur de l’heure qui est celui de l’intégration généralisée du numérique dans les pratiques académiques, pédagogiques et de la recherche afin de s’en servir pour améliorer la qualité de l’offre de formation et maîtriser la gestion des flux de plus en plus importants d’où l’intérêt de ce colloque qui vise à jeter les bases d’une véritable politique de la pédagogie numérique dans la zone UEMOA. Ce qui nécessite la mise en place d’infrastructures réseaux performantes au niveau de chaque pays en vue de développer des services en termes de ressources pédagogiques numériques (FOAD, cours en ligne; MOOCS…). Pour ce faire, des initiatives ont été développées comme le réseau WACREN dont l’objectif est le développement des infrastructures numériques dédiées à l’éducation et à la recherche en Afrique de l’Ouest et du Centre. A l’instar de ces réseaux régionaux, la plupart de nos pays ont mis en place leurs réseaux nationaux d’interconnexion des universités. Elle a également parlé du projet « AfricaConnect2 » conduit en partenariat avec l’union européenne dont le but est de connecter nos réseaux nationaux aux autres réseaux du monde.
C’est ainsi que dans ce processus d’intégration du numérique éducatif, les pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont créé des Universités numériques qui nous semblent être une solution pour réguler le grand flux des bacheliers.
Elle a terminé son discours en restant convaincu que les conclusions et recommandations de ce colloque permettront à nos universités de faire un bond qualitatif dans l’enseignement numérique.
Quant au Conseiller spécial, représentant Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, il a d’abord rendu hommage à ce dernier et remercié Madame le Ministre pour l’attention particulière qu’ils portent à l’enseignement supérieur. Il a ensuite rappelé la vision du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, du rôle de l’école : « Former des agents de développement qui soient des citoyens tolérants ». Il a également indiqué que cette vision est déclinée dans ses différents programmes nationaux de développement (PND) qui visent à amener la Côte d’Ivoire à l’émergence. Il a enfin rappelé un certain nombre d’actions de promotion de l’enseignement à distance dont l’interconnexion des universités publiques, la dotation de dix-huit amphithéâtres d’infrastructures de téléenseignement, l’ouverture de deux data centers, l’ouverture d’une bibliothèque virtuelle, la création de l’université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) et le projet d’extension du wifi aux universités et un abonnement de trois ans avant de déclarer ouverte la CRPDG 2017.
A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les participants ont eu droit à quatre communications.
II- Des communications
A- La première communication
La première communication a porté sur le thème « l’expérience de la mise en œuvre d’une université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK, ex UVS) ». Elle a été présentée par le Pr Moussa LO, Coordonnateur de l’UN-CHK, assisté de Mme Oumy FALL, Directrice de la communication et du marketing de l’UN-CHK. Le thème a été développé à travers trois points: le contexte de la création de l’UN-CHK, le retour d’expérience et les défis, perspectives et recommandations.
L’UN-CHK a été créée le 23 septembre 2013 dans un contexte de crise marqué par la massification des effectifs des étudiants liée à l’insuffisance des capacités d’accueil en infrastructures pédagogiques. Elle s’appuie sur un dispositif majeur constitué d’une plateforme d’enseignement à distance, d’espaces numériques ouverts (ENO) et d’un studio d’enregistrement pour la production de supports. Quant aux étudiants, il est mis à leur disposition des ordinateurs et des forfaits Internet gratuits. L’UN-CHK utilise un modèle pédagogique basé sur le «< commodale adapté » qui consiste en une coexistence en simultanée de modes de formation en présentiel et à distance. Ses effectifs ont évolué de 2 048 étudiants en 2013-2014 à l’ouverture à 14 900 étudiants en 2016-2017 avec une projection d’environ 20 000 étudiants en 2017-2018. S’agissant des offres de formation, sept licences sont déjà déroulées et quatre sont en projet ; des masters et des formations continues diplômantes, certifiantes et à la carte sont également déroulés. En terme d’efficacité interne, Pr LO a indiqué que le taux de déperdition est de 20 à 35% avec un taux de succès variant entre 48% et 62%. L’UN-CHK de par sa nature rend d’énormes services à sa communauté. Il s’agit de la fixation des forces vives sur leurs terroirs, de l’ouverture de la communauté au reste du monde, du renforcement des capacités, de la contribution à la réduction de la fracture numérique, etc. Pr LO a par ailleurs décliné les défis que l’UN-CHK devrait relever pour s’imposer comme une alternative crédible de formation. Ces défis sont entre autres :
- revenir à un calendrier académique normal;
- améliorer et garantir la qualité de la formation ;
- réussir l’insertion des premiers diplômés;
- trouver une alternative durable pour les outils de travail des étudiants;
- améliorer l’image de l’UN-CHK auprès de l’opinion; générer des ressources propres suffisantes;
- réussir la mise en œuvre du plan stratégique 2018-2022.
- l’affirmation de la volonté politique et l’implication totale de la tutelle;
- l’adhésion des acteurs et autres parties prenantes;
- le dispositif d’accompagnement au changement soutenu pour l’appropriation des apprenants et bénéficiaires;
- les actions de sensibilisation généralisées.
B – De la deuxième communication
La deuxième communication a porté sur le thème « l’expérience de la mise en œuvre d’une université virtuelle en Côte d’Ivoire (UVCI) ».Ce thème a été présenté par les Pr Tiémoman KONE et Fernand KOUAME, respectivement Directeur général et Directeur des Affaires académiques et pédagogiques de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI). Après un bref rappel de la réforme de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire, les conférenciers ont décliné les principaux défis et les principales missions de l’UVCI qui consistent à :
- accompagner les établissements qui dispensent les enseignements en présentiel ;
- rendre les ressources pédagogiques des domaines de formation disponibles et accessibles à travers une plateforme commune de formation dédiée ;
- mettre en place un réseau de partenariat dans le domaine de l’enseignement à distance.
Pour ce faire, l’institution développe des formations qui sont entre autres la formation aux métiers numériques et la conception des ressources pédagogiques à travers un modèle pédagogique avec des méthodes expositives, applicatives, collaboratives, l’accompagnement pédagogique, la planification des activités, l’organisation pédagogique, le regroupement en présentiel, l’organisation de fin de semestre en présentiel, la certification professionnelle, la culture de la compétition. Enfin, l’UVCI, ont-ils indiqué, entend accompagner les autres universités à travers des formations, des conférences, un appui aux équipes pédagogiques et nouer des partenariats par la signature de conventions.
C- De la troisième communication
La troisième communication a porté sur le thème « De la contribution du REESAO au Groupe Régional de Coordination sur l’ODD4-Education 2030 en Afrique de l’Ouest et du Centre (GRC4-AOC) ».
Ce thème a été développé par le Pr Sossé NDIAYE de l’université Cheick Anta DIOP de Dakar. Après avoir présenté les principaux objectifs de développement durable (ODD) et ses principales cibles, il a défini le groupe régional de coordination sur l’ODD4-Education en Afrique de l’Ouest et du Centre (GRC4-AOC) et a rappelé sa vision qui consiste à soutenir les gouvernements dans la conception de systèmes éducatifs plus inclusifs, réactifs et résilients, afin de répondre aux besoins des enfants, des jeunes et des adultes qui sont confrontés aux situations de crise.
Dans cette optique, a-t-il indiqué, le GRC4-AOC a adopté des modalités d’action et une approche qui visent à coordonner et à harmoniser les stratégies et efforts afin de s’attaquer aux problèmes communs de manière cohérente et à promouvoir le partage des connaissances. et des pratiques efficaces.
En outre, abordant la participation du REESAO au GRC4-AOC, le Pr Sossé NDIAYE a rappelé qu’elle se résumait à faciliter le partage d’informations, la communication et l’interaction avec les équipes pays des organisations membres respectives et à informer le GRC4-AOC sur des questions importantes, notamment les processus et défis nationaux pertinents qui peuvent concerner le reste du groupe. Pour terminer, il a indiqué que le GRC- AOC constitue une plateforme régionale dont les objectifs essentiels visent à:
- soutenir l’intégration et la mise en œuvre de l’agenda Education 2030 dans tous les pays AOC, en tenant compte de leurs contextes de développement et de leurs aspirations;
- faciliter le dialogue, le partage des connaissances, la collaboration et le suivi de l’ODD4 et d’autres objectifs ;
- réunir les principaux acteurs régionaux impliqués dans le développement de l’éducation en AOC.
D – De la quatrième communication
La quatrième communication a porté sur le thème « la connectivité dans l’espace REESAO et l’initiative WACREN ». Le thème a été développé par le Pr Tiémoman KONE.
En s’appuyant sur le constat de l’absence de la connectivité dans l’espace REESAO et le non accès de l’Afrique au réseau mondial, l’Association des Universités Africaines (AUA) a mis en place une unité en charge de la question dont l’objectif est de mettre en place une stratégie de connectivité des universités de l’Afrique du Centre et de l’Ouest. De cette idée est née le Réseau d’éducation et de recherche en Afrique centrale et de l’Ouest (WACREN). Il a rappelé que l’initiative a démarré en 2010 et regroupe 22 pays, 150 institutions avec environ 2,2 millions d’utilisateurs. Il encourage au niveau de chaque pays la mise en place d’un réseau d’interconnexion des universités et centres de recherche en abrégé (NREN). L’ensemble des réseaux nationaux devront être interconnectés au niveau du WACREN qui à son tour se connectera aux autres réseaux régionaux africains et au réseau mondial d’éducation et de recherche à travers le projet AfricaConnect2 financé par l’Union européenne à hauteur de 26,6 millions d’euros. Il a enfin donné les avantages de l’adhésion à l’initiative WACREN à savoir disposer d’une infrastructure à haut débit et d’une plateforme de collaboration, d’un accès à des supercalculateurs, grilles de calculs et de plateformes de simulation, d’un roaming académique, offrir un enseignement à distance, avoir un accès à des données et revues scientifiques et participer à des projets d’envergure mondiale.
Ces communications ont été suivies de débats entre les communicateurs et les participants qui, en substance, ont apporté des contributions et posé des questions d’éclaircissement auxquelles les communicateurs ont apporté des réponses. Les participants ont également félicité les communicateurs pour la qualité de leur présentation. Il est en outre important de signaler que, s’agissant des communications sur les premier et deuxième thèmes, certains participants ont dans une approche comparative, s’appuyant sur les forces et faiblesses de chaque expérience, tenté de porter leur préférence sur l’une ou l’autre expérience. Toutefois, la question n’a pas été tranchée par la CRPDG. Les pays qui voudront aller à l’expérience de l’université virtuelle examineront les forces et faiblesses des deux expériences et feront le choix qui leur semble le plus judicieux. Il est enfin essentiel de signaler que Madame le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui a suivi les deux premières communications, a félicité le Président et le Vice-président du REESAO pour le choix des thèmes et les communicateurs pour la qualité de leurs présentations. Elle a également salué le Ministre en charge de l’enseignement supérieur du Sénégal qui a fait montre de sollicitude à leur égard lors de leur voyage d’échanges d’expérience dans ce pays.
III- Des réunions de la CRPDG
La CRPDG a tenu deux réunions qui ont été élargies aux candidats à l’adhésion au REESAO et aux partenaires.
A – De la première réunion de la CRPDG
Cette réunion a été consacrée à l’examen du bilan des activités et du bilan financier 2016- 2017 du Conseil exécutif.
Les activités majeures exécutées au cours de 2016-2017 ont été la finalisation des documents adoptés à la CRPDG 2016, les réunions de Bamako et de Marrakech, la mise en place des commissions spécialisées et la mobilisation des ressources.
Quant au bilan financier de la période du 31 mars 2016 au 30 septembre 2017, il se présente comme suit :
- solde de compte au 31 mars 2016: 3.676.794 FCFA ;
- recettes au 30 septembre 2017: 15.985.500FCFA;
- dépenses au 30 septembre 2017: 10 408 394 FCFA;
- solde de compte au 30 septembre 2017: 9.253.894 FCFA.
B – De la deuxième réunion de la CRPDG
La deuxième réunion a été consacrée à l’état de mise en œuvre des conclusions de la CRPDG d’avril 2016, à l’examen des dossiers des demandes d’adhésion, au programme d’activités 2017-2018, au choix du thème, de la date et du lieu de la prochaine CRPDG et aux questions diverses.
S’agissant de l’état de mise en œuvre des conclusions de la CRPDG d’avril 2016, des initiatives ont été prises concernant la mise en œuvre du guide de codification des UE/ECU, de l’évaluation des enseignements par les étudiants, des curricula harmonisés dans le domaine des sciences et technologies et du supplément au diplôme.
Concernant les dossiers des demandes d’adhésion, quatre demandes ont été examinées et approuvées à l’unanimité des membres. Il s’agit de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK, ex UVS), l’Université de Man (U-Man de Côte d’Ivoire), l’Institut National des Sciences, des Arts et de l’Action culturelle (INSAAC de Côte d’Ivoire) et l’Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (UNSTIM) d’Abomey (Bénin).
Quant au programme d’activités 2017-2018, après échanges entre les participants, les activités suivantes ont été retenues: organiser une rencontre de chaque commission spécialisée, rédiger le règlement intérieur de la bibliothèque virtuelle universitaire et régionale (BVUR) et la faire fonctionner, faire le point des calendriers académiques dans chaque université, mettre en œuvre les conclusions de la CRPDG 2016 à savoir les documents harmonisés (le guide d’élaboration des syllabi ;la fiche d’évaluation des enseignements, le supplément au diplôme et le guide de codification des UE/ECU), créer le site web du REESAO, participer aux réunions de l’UNESCO sur l’objectif de développement durable 4 et sur la condition du chercheur.
Pour ce qui est du thème, du lieu et de la date de la prochaine CRPDG, les participants ont retenu « la normalisation des calendriers académiques dans l’espace REESAO : état des lieux et perspectives de solutions » comme thème. Elle se déroulera à Bamako au Mali au mois d’avril 2018.
En divers les participants ont souhaité la mise en place d’un plan de communication et de marketing.
IV - De la cérémonie de clôture
La cérémonie de clôture est intervenue le samedi 14 octobre 2017 et a été présidée par le Directeur de cabinet du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Assane THIAM, représentant Madame le Ministre. Plusieurs séquences ont articulé cette cérémonie.
La première a été la présentation du rapport général de la CRPDG par le Secrétaire général du REESAO, Monsieur Emmanuel SORGHO suivie de la lecture, par Madame Oumy FALL, Directrice de la Communication et du Marketing, de la motion de remerciements aux autorités ivoiriennes pour leur soutien et leur bienveillance à l’endroit des participants et à tous ceux qui ont contribué au succès de la conférence.
La deuxième séquence a d’abord été marquée par la lecture du message de la Commission de l’UEMOA à l’endroit des participants à la session 2017 de la CRPDG, membres du REESAO. Ce message lu, par le Président du REESAO, Pr Stanislas OUARO, félicite l’organisation. pour tous les efforts déployés en vue d’apporter des réponses conséquentes aux défis liés à la qualité et à la pertinence de l’enseignement/formation que rencontrent les institutions d’enseignement supérieur et de recherche de l’espace communautaire UEMOA. Ce message réitère l’engagement de la Commission à poursuivre avec le Réseau une collaboration au cours des prochaines années afin de créer un espace d’enseignement ouvert au bénéfice des populations.
Cette séquence a également été marquée par le discours du Pr Stanislas OUARO qui, dans un premier temps, a fait un bref rappel historique du REESAO pour justifier la qualité des travaux de la CRPDG 2017. Il a, dans un second temps, présenté le bilan des travaux de la CRPDG 2017 qui se résume en des communications fort intéressantes sur des modèles endogènes de mise en œuvre d’universités virtuelles, à la contribution du REESAO à l’atteinte des objectifs de développement durable et sur l’initiative WACREN qui donne des opportunités au REESAO de résoudre les problèmes de fracture numérique dans les institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Le Pr Stanislas OUARO a, en outre, présenté les conclusions de la CRPDG 2017 qui sont :
- la poursuite de la mise en œuvre des décisions de 2016 (Supplément au diplôme, fiche d’évaluation des enseignements, rédaction du règlement intérieur de la bibliothèque virtuelle régionale, mise en œuvre du guide d’élaboration des syllabii dans le domaine des sciences et technologies et du guide de codification des UE et des ECUE, mise en œuvre des curricula harmonisés dans le domaine sciences et technologies) et la numérisation de la fiche pour une meilleure application pour les grands groupes et pour les universités virtuelles ;
- la poursuite de l’appropriation de la réforme LMD;
- la création d’un site web comme activité inscrite pour 2017-2018;
- l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de communication et de marketing;
- la nécessité de faire l’état des lieux du déroulement des calendriers académiques dans les institutions membres en vue du développement du prochain thème de la CRPDG: la normalisation des calendriers académiques dans l’espace REESAO;
- la nécessité de faire fonctionner les différentes commissions mises en place par le conseil exécutif du REESAO.
Avant de terminer son propos et après avoir informé les participants du lieu et de la date de la prochaine CRPDG, à savoir Bamako (Mali) en avril 2018, il a une fois de plus remercié les autorités gouvernementales, les autorités locales, religieuses et coutumières et surtout les comités d’organisation (national et local) pour le travail formidable réalisé afin que la CRPDG puisse se tenir.
Le discours de clôture de la CRPDG a été prononcé par le Pr Assane THIAM, Directeur de cabinet de Madame le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Dans son propos, il a traduit les sincères félicitations de Madame le Ministre, aux comités d’organisation national et local pour avoir relevé le défi d’accueillir la CRPDG et au Président du REESAO qui a su ressusciter le Réseau à travers des idées novatrices et fédératrices. Il a ensuite, à la lecture des conclusions de la CRPDG, salué les participants pour l’intensité et la rigueur des travaux et ne doute pas que de nombreux défis seront relevés pour maintenir le REESAO au sommet de sa gloire. Aussi, au nom de Monsieur le Premier Ministre, Ministre du budget et du Portefeuille de l’Etat, Chef du Gouvernement et au nom de Madame le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Côte d’Ivoire, il a déclaré, close, la Conférence 2017 des Recteurs, Présidents et Directeurs généraux des institutions d’enseignement supérieur membres du REESAO.
Pour les rapporteurs
Emmanuel SORGHOSecrétaire général du REESAO